Le fondateur de la Société d'histoire du protestantisme français
D’origine écossaise par son père, il est d’abord magistrat à Montélimar et à Montargis. Il est nommé sous préfet de Bayle, puis de Villeneuve-sur-Lot.
En 1849 il succède à Frédéric Cuvier comme sous directeur des cultes non catholiques au « ministère de l’intérieur ». Il joue un rôle capital en 1852 lors de l’élaboration des décrets qui réorganisent les Églises protestantes (cf. le temps des divisions). Ami de la famille Coquerel, libéral en théologie, il sera confronté avec les problèmes liés à l’évangélisation protestante. En 1857, à la suite d’un conflit avec le ministre de l’Instruction publique Rouland, qui lui reproche de trop prendre le parti de ses coreligionnaires et de ne par défendre les droits de l’État avec assez de vigueur, il doit quitter ses fonctions. Il est alors nommé à la tête du service du contentieux, puis à la tête de la section des travaux historiques à la préfecture de la Seine. Il quitte la vie publique en 1871.
Esprit curieux, ouvert, il déploie une grande activité. Homme d’initiative, il est le principal artisan (1852) de la fondation de la Société de l’histoire du protestantisme français. Il est aussi à l’origine (1867) du Musée Carnavalet. Sous le pseudonyme de Carle de Rash, il a dirigé la publication de l’Intermédiaire des chercheurs et curieux.