Biographie
Claude Goudimel ou Godimel est né à Besançon vers 1520. Sa présence est attestée à Paris en 1542 où il entreprend des études à l’université. Il occupe un poste de correcteur chez l’imprimeur Nicolas Du Chemin qui le prend ensuite comme associé. Il s’installe à Metz vers 1557.
Converti au protestantisme vers 1560, il s’intéresse aux textes et mélodies du psautier de Genève. Il est assassiné à Lyon lors de la Saint-Barthélemy, en 1572. Son corps est jeté dans le Rhône.
C’est un compositeur prolifique qui a composé des messes et motets pour l’Église catholique mais aussi de nombreuses chansons profanes. Il met en musique des poèmes de Ronsard et une ode à Michel de l’Hospital.
L'harmonisation des psaumes
On parle souvent des psaumes de Goudimel. Pourtant Goudimel n’a pas créé les mélodies des psaumes, mais des versions polyphoniques à quatre voix ou plus. Il n’est d’ailleurs pas le seul musicien à avoir harmonisé les psaumes. Mais son harmonisation à quatre voix la plus simple, favorisant la compréhension du texte, (dite aussi note contre note) a connu un tel succès qu’elle a éclipsé un peu les autres. Il est d’ailleurs le seul à avoir harmonisé la totalité du psautier, c’est-à-dire les 150 psaumes mis en vers par Clément Marot et Théodore de Bèze.
Les autres versions polyphoniques de Goudimel (contrepoint fleuri ou motet pour quatre à huit voix) sont réservées à des professionnels et sont encore aujourd’hui chantées en concert.
Toutes ces versions polyphoniques des psaumes étaient réservées à l’usage privé. À l’église au XVIe siècle, le chant des psaumes était à l’unisson. Goudimel précise bien dans la préface de ses psaumes qu’il les a composés « non pas pour induire à les chanter en l’Église, mais pour s’esjouir en Dieu particulièrement es maisons ».
Calvin lui-même préconisait le chant des psaumes à la maison, en famille.
Les psaumes de Goudimel connaissent un immense succès. Ils ont été chantés tout au long de l’histoire du protestantisme, même pendant les périodes de persécutions. Ils sont encore chantés aujourd’hui.