Angoulême
Angoulême était sous la protection de la sœur de François Ier, Marguerite d’Angoulême. Calvin y séjourne en 1534, à l’angle des rues de Genève et du Chapeau Rouge. Il aurait aussi trouvé refuge à Claix, peut-être à Saint-Saturnin près d’Hiersac et dans les grottes jouxtant le manoir de la Roche-Corail à Trois Palis.
Des Églises protestantes se mettent en place à Angoulême vers 1560 et à Segonzac, Cognac, Saint-Même, Jarnac. Toute la région a beaucoup à souffrir des guerres de religion.
À Jarnac, en 1569, a lieu la fameuse bataille où Condé à la tête de l’armée protestante est battu par l’armée royale et y trouve la mort.
Une pyramide commémorative a été élevée sur le lieu de la bataille, à Triac, et la mairie de Jarnac conserve la table de marbre où fut étendu le corps de Condé, achevé par Montesquieu.
La paix de Saint-Germain accorde à Cognac la qualité de place de sûreté des protestants.
À Saint Brice, à l’ouest de Cognac, Catherine de Médicis rencontre en 1568 dans le château Henri de Navarre et les chefs huguenots.
Un fort noyau protestant se maintient dans l’Angoumois. Au XVIIe siècle, on compte environ 13 000 fidèles.
En 1685, tous les temples sont démolis et un régiment de dragons est envoyé pour accélérer les conversions. De nombreux départs vers l’étranger s’en suivent. Des assemblées clandestines se déroulent aux environs de Pons et de Segonzac sans incident notable. À l’aube du XIXe siècle, on compte encore 3 200 protestants.