Les voix de l'exil
Une certaine littérature de dissidence parvient toutefois clandestinement en France. Au début du siècle, ce sera le cas des écrits de deux philosophes célèbres réfugiés aux Pays-Bas, Pierre Bayle (mort en 1706) qui combat en faveur de la liberté de conscience et Pierre Jurieu (mort en 1713) qui est connu comme le défenseur du droit des nations.
Un apôtre de la tolérance
Une personnalité intéressante est celle de Laurent Angliviel de la Beaumelle (1726-1773) dans la mesure où il joue un rôle important dans le domaine des échanges culturels entre la France et les pays du Refuge, où il a d’ailleurs résidé pendant de nombreuses années. Il publie à Copenhague, en 1751, Mes pensées ou le Qu’en dira-t-on ?
En France, il œuvre pour la conquête de la tolérance civile par les protestants. Il adresse au roi Louis XV un véritable traité sur la tolérance : L’Asiatique tolérant, qu’il s’est abstenu par prudence de signer.
Jean Jacques Rousseau
Né à Genève, en 1712, d’une famille d’ascendance huguenote, Jean-Jacques Rousseau est une figure majeure du XVIIIe siècle français, le siècle des Lumières. Il est tout à la fois écrivain, musicien et philosophe ; son œuvre est considérable.
De cette œuvre si riche et variée, nous ne citerons ici que l’Émile, ou de l’éducation qui, dans son livre IV, contient La Profession de foi du vicaire savoyard.
C’est là qu’il exprime l’essentiel de ses convictions religieuses.