« Un seul roi, une seule loi, une seule foi ».
Dès le début de son règne Louis XIV manifeste sa volonté de réunifier religieusement le royaume ; la religion d’État est le catholicisme.
Cependant, les protestants bénéficient de dix ans encore de relative tranquillité durant la guerre de Hollande ; le roi ne veut pas donner à l’extérieur l’impression d’une guerre contre les protestants.
Mais à partir de 1679, la pression monte : ceux de la Religion Prétendue Réformée (R.P.R.) sont exclus des offices ou privés de certaines fonctions et professions, des temples sont démolis. Des mesures sévères, vexations et violences sont menées à l’encontre des protestants : les dragonnades.
Entre 1675 et 1700, plus de 400 édits, arrêts et ordonnances sont prononcés et exécutés contre les protestants français. Des conversions forcées amènent à des abjurations massives et le 18 octobre 1685, la révocation de l’Édit de Nantes interdit la pratique de la religion réformée.
La plupart des « nouveaux convertis » restent cependant fidèles à leur foi et pour eux commence une dure période de clandestinité. Ils se réunissent en cachette dans la campagne : on parle alors d’assemblées du Désert par référence au temps où les hébreux traversaient le Sinaï. Pour une faible partie d’entre eux, la fuite vers l’étranger s’organise ; seuls 5 %, artisans en majorité, quittent le pays en direction d’états où le culte protestant est autorisé : la Suisse, l’Allemagne…