Le fondateur de l'Union protestante libérale
Fils d’Athanase Coquerel, il commence son ministère pastoral à Nîmes.
En 1848 il devient aumônier du lycée Henri IV à Paris, et sera le prédicateur favori du mouvement libéral. Sans pouvoir être considéré comme libéral extrémiste, il est très hostile au principe des confessions de foi obligatoires. N’admettant pas la divinité du Christ, il voit surtout dans la religion le lieu d’un développement moral marqué par la miséricorde de Jésus.
Il sera un acteur essentiel de la crise aiguë de 1864 entre libéraux et évangéliques : comme il avait cédé sa chaire à des pasteurs extrémistes tels Colani ou Réville, le Consistoire, à majorité évangélique, ne lui renouvelle pas sa suffragance. Le brillant prédicateur continuera de prêcher dans des salles louées par l’Union protestante libérale qu’il a créée en 1861 ; mais il se refuse à mettre sur pied une véritable Église indépendante. Très cultivé, membre du comité de la SHPF, il fut une figure marquante du monde intellectuel protestant de la capitale.