Un militaire d'origine cévenole
Benjamin Ribot, sieur du Plan, est né dans une famille protestante, au château de la Favède, au nord-ouest d’Alès.
Il reçoit d’abord une éducation militaire, est fait officier sous le nom de Du Caila, mais il abandonne vite le métier des armes.
Dès 1710, à vingt-deux ans, il se consacre au soutien et à la propagation de la foi protestante.
En 1715, il rencontre Antoine Court
Tous deux travaillent de concert à la restauration de l’Église. En dépit d’une grave opposition sur la question des « inspirés », leur amitié se maintient. Contrairement à Antoine Court, Benjamin Du Plan a beaucoup d’indulgence pour les inspirés et les prophètes, il admire le courage des prédicants des « Églises sous la Croix ».
Ils sont d’accord pour affirmer leur fidélité au roi, inciter les huguenots au calme, mais maintenir les assemblées.
Diplomate au service du protestantisme français (1731-1751)
Au synode clandestin de Nîmes, en 1725, il est nommé député général des synodes auprès des puissances protestantes.
Après quatre ans passés à Genève et un an en Suisse, Benjamin Du Plan voyage à travers toute l’Europe pour plaider la cause des protestants français. Il établit des relations avec les pays du Refuge, la Hollande, la Prusse, l’Angleterre. Il obtient de la part des grandes puissances protestantes d’Europe une aide financière substantielle et négocie la libération de nombreux galériens. Son action n’a pas toujours été reconnue à sa juste valeur. Des critiques émanant de France lui reprochent la médiocrité de ses résultats. En dépit d’une réhabilitation en 1751, il en demeure vivement affecté.
Dans les dernières annés de sa vie il s’installe en Angleterre où il se marie. Il s’occupe des huguenots réfugiés en Angleterre et en oriente certains vers l’Amérique du Nord ou l’Afrique du Sud.
Il meurt à Londres en 1763.