Le Temple de Bourg-l'Abbé, un temple hors de la ville
Comme l’exigeait l’Édit de Nantes, le temple de Caen se construit hors de la ville, à Bourg-l’Abbé (1611-1612), sur plan centré et à pans coupés, avec un double toit. Celui-ci est surmonté d’une petite tourelle abritant une cloche et couronné à chaque angle d’un pot-à-feu.
Chaque petit côté est constitué de deux travées, séparées par des pilastres d’ordre colossal, et percées d’une baie en plein cintre. Le long côté présente cinq travées dont une travée centrale plus grande dans laquelle s’ouvre la porte, surmontée d’un fronton curviligne, puis d’un pot à feu. À l’étage, on retrouve la même disposition.
Probablement surpris par cette forme inhabituelle pour un édifice cultuel, les catholiques le raillent et le traitent de « godiviau » et de « pâté ».
Détruit à la révocation de l’Édit de Nantes, seuls des documents nous permettent de le connaître aujourd’hui.