Sa jeunesse
Catherine est l’héritière de la puissante famille huguenote poitevine, les Parthenay-L’Archevêque. Elle a pour précepteur François Viète, le plus grand mathématicien de son temps.
Elle se marie très jeune avec Charles de Quelennec, baron de Pont-l’Abbé, qui meurt la nuit de la Saint-Barthélemy en défendant Coligny.
Veuve à 18 ans, Catherine est un beau parti et elle passe pour une des femmes les plus intelligentes de son temps. Elle est courtisée par René, cadet des Rohan. Mais la belle Catherine n’accepte de lui donner sa main que lorsque René devient vicomte de Rohan et hérite de la fortune des Rohan à la mort du frère aîné.
La vicomtesse de Rohan
Devenue vicomtesse de Rohan, Catherine aménage les principales résidences des Rohan en Bretagne : Blain, Josselin et Pontivy. Elle y développe des églises protestantes.
Son nouvel époux prend les armes dès que les guerres recommencent. Catherine se réfugie à la Rochelle avec ses enfants.
Veuve une deuxième fois en 1586, elle consacre sa vie à élever ses cinq enfants et à soutenir le protestantisme breton. Dans ses résidences de Parc Soubise en Poitou et de Blain, Catherine est l’âme d’une intense vie politique, culturelle et religieuse. Elle aime écrire, s’essaye aux poèmes et à la tragédie.
Le siège de la Rochelle
Farouche huguenote, elle galvanise les défenseurs de la Rochelle devant les armées du cardinal de Richelieu.
Après la reddition de la Rochelle en 1628, elle est emprisonnée et les châteaux de Blain et de Josselin connaissent les pics des démolisseurs.
Catherine de Parthenay meurt en 1631 au Parc Soubise, après avoir connu toutes les guerres religieuses. Ce fut une femme d’action dans le camp protestant, servant d’exemple à ses fils par ses idées et son courage.
Son fils aîné, Henri de Rohan, devient le chef du parti huguenot après Condé, Coligny et Henri de Navarre. Il épouse la fille de Sully. Mais à sa mort, il ne laisse qu’une fille qui est mariée par ordre du roi à un prince catholique.