Pasteur alsacien, engagé en politique
Pasteur réformé à Mulhouse, animateur d'œuvres sociales et brillant prédicateur, il s’engage, alors que l’Alsace est possession allemande, dans le parti progressiste, et publie en 1914 une plaquette destinée à expliquer l’âme alsacienne aux dirigeants allemands : ceux-ci ne l’acceptent pas. Du fait de sa francophilie, il est exilé en 1916 à Hermannburg (Prusse orientale), puis interné à Göttingen en 1917.
De retour à Mulhouse en 1918, il adhère au parti républicain-démocratique : élu député du Haut-Rhin en 1919, il est réélu en 1924. Deux de ses discours prononcés à la Chambre des Députés ont un retentissement important et sont largement diffusés : l’un en 1921 pour expliquer le « malaise alsacien », le second en 1925 où il insiste sur l’importance du fait religieux dans l’assimilation de l’Alsace-Lorraine à la France. Aux élections de 1929, il se retire avant le deuxième tour pour éviter de faire élire un candidat « autonomiste ».
En 1930, il est professeur de théologie pratique à la faculté de Strasbourg. Membre du conseil de la Fédération Protestante de France, il conduit la délégation française réformée à l’Assemblée œcuménique de Stockholm en 1925 et représente l’Église réformée d’Alsace et Lorraine à celle de Lausanne en 1927.