Un musicien de cour
Né à Valenciennes vers 1530, il se fixe à Paris avant 1564. Il est protégé par deux seigneurs protestants (François de la Noue et Charles de Téligny) à qui il dédie en 1564 ses Dix pseaumes de David.
Il devient l’un des principaux compositeurs de « musique mesurée » dont le principe est de calquer le rythme musical sur celui de la poésie (mesurée à l’antique).
Il rejoint l'Académie de poésie et musique fondée par le poète Jean-Antoine Baïf.
Claude Lejeune devient maître de musique de François, duc d’Alençon, frère d’Henri III.
En 1590, ses sympathies protestantes l’obligent à fuir à La Rochelle.
En 1596, il est nommé compositeur officiel au service du roi Henri IV.
Harmonisation des psaumes
Claude Le Jeune compose plus de 300 œuvres religieuses dont la plus grande partie est publiée en 1601, après sa mort.
Il s’intéresse aux psaumes dès 1564 et compose des versions polyphoniques d’un grand nombre de psaumes du psautier de Genève.
Ses harmonisations des psaumes, publiées bien après celles de Goudimel, sont d’une écriture polyphonique très nouvelle et d’une interprétation plus difficile. C’est ce qui explique la préférence donnée aux harmonisations de Goudimel pour le chant en famille ou le chant d’église à partir du XVIIIe siècle.
Mais les psaumes de Claude Le Jeune connaissent une grande diffusion au XVIIe siècle, en particulier hors de France.