Le jeune Pradier commence ses études à Genève, et c’est là que Vivant-Denon en mission dans cette ville, devenue quelque temps ville française et capitale du département du Léman, frappé par ses dispositions décide de le faire venir à Paris. Après avoir suivi les cours du peintre François Gérard (1770-1837), il entre en 1811 à l’École des Beaux Arts dans l’atelier du sculpteur Frédéric Lemot (1773-1827).
Tout en s’adonnant à la sculpture, il continue à peindre avec talent. Mais il est vite un des plus brillants élèves de Lemot et obtient le grand prix de Rome en 1812. Il reste 5 ans à Rome et forge là sa manière, proche de l’élégance gracieuse de la statuaire du XVIIIe siècle.
Le sculpteur des Rois
À partir de 1824, il aura l’appui de tous les régimes, et fera une sorte de carrière officielle sous les Bourbons jusqu’en 1830, puis sous les Orléans. Il fait le buste de Louis XVIII en 1824, et celui de Louis-Philippe en 1834, ainsi que de nombreuses statues du duc Ferdinand d’Orléans, puis son gisant pour la chapelle royale de Dreux, nécropole de la famille d’Orléans, en 1847.
Pradier eut une énorme production. Son extrême facilité et l’apparence classique de ces œuvres l’ont fait surnommer « le dernier des Grecs ».
Parmi ses œuvres les plus connues
On peut citer :
- le mausolée du Duc de Berry pour la cathédrale de Versailles,
- la statue de St Augustin dans l’église St-Roch à Paris,
- le groupe du mariage de la Vierge dans l’église de la Madeleine à Paris,
- les renommées de l’Arc de Triomphe de l’Étoile,
- les victoires pour le tombeau de Napoléon aux Invalides,
- plusieurs statues de ville pour la place de la Concorde à Paris,
- cinq statues pour la fontaine de l’esplanade à Nîmes.