Un pédagogue novateur
Pasteur luthérien en Alsace, il crée un pensionnat pour jeunes filles à Strasbourg. Il quitte l’Alsace en 1880 pour des raisons politiques et vient à Paris pour enseigner l’allemand (il est agrégé en 1881) à l’École Alsacienne qu’avait créée Frédéric Rieder. Sous sa direction, jusqu’en 1922, l’école connaît un grand succès du fait de son intérêt pour les expériences pédagogiques novatrices.
Histoire de l'École Alsacienne
Au lendemain de la défaite de 1870, des esprits généreux songèrent à offrir aux familles alsaciennes ayant opté pour la France un grand établissement primaire et secondaire, dans lequel les enfants de ces familles pourraient recevoir un enseignement inspiré des nouvelles méthodes en provenance d’Allemagne et de Suisse et déjà développées en Alsace. Un programme trop ambitieux ne put immédiatement être mis en pratique, mais l’établissement ouvrit le 5 octobre 1874, évoluant vite vers le baccalauréat.
La dispersion des familles alsaciennes dans la région parisienne et en province aurait pu imposer la création d’un internat, mais celui-ci fut remplacé par l’accueil des enfants dans des familles parisiennes : « supprimer l’internat, plus de caserne, développer les facultés de l’enfant au lieu de surcharger sa mémoire, lui apprendre à apprendre, faire à l’éducation physique une grande place » disait l’un des fondateurs.
L’inauguration des nouveaux bâtiments (entre la rue d’Assas et la rue Notre-Dame des Champs) donna lieu à une manifestation solennelle en présence du ministre Paul Bert le 9 juin 1881. Succédant à Frédéric Rieder, Jean-Théodore Beck sera le directeur de l’école de 1891 à 1920.
Jean Théodore Beck (1839-1936)
et le cas particulier
de l’École Alsacienne
Ecole Alsacienne - Paris