Une vie mouvementée
John Knox fait ses études à l’université de Glasgow, est peut-être prêtre mais exerce comme notaire et précepteur. Il se convertit à la Réforme en 1546 et devient pasteur de Saint-Andrews. Capturé au siège de Saint-Andrews en 1547 par les Français, il est envoyé aux galères.
Libéré en 1549, il se rend en Angleterre et il devient chapelain du jeune roi Édouard VI d’Angleterre.
À l’avènement de Marie Tudor en 1553, il s’enfuit d’Angleterre, gagne la France puis Genève où il rencontre Calvin. Il est pasteur de l’Église anglaise. Il participe à la traduction en anglais de la Bible de Genève. Il élabore une liturgie en anglais, qui subit fortement l’influence de la liturgie de Genève. Celle-ci deviendra la liturgie de l’Église écossaise.
En 1555, il rentre en Écosse y prêcher la Réforme calviniste, mais doit de nouveau s’enfuir pour ne revenir définitivement qu’en 1559.
Le réformateur de l'Écosse
L’établissement de la Réforme en Écosse est une affaire politique autant que religieuse. Le pouvoir royal est faible : Mary, la reine Marie Stuart, est mineure. La régence est assurée par Marie de Guise jusqu’en 1560. Deux partis s’affrontent : l’un sous l’influence française est favorable au catholicisme, l’autre sous influence anglaise est favorable au protestantisme.
En 1560 a lieu la révolution des nobles protestants qui proposent l’abolition de la papauté, de l’idolâtrie et de la messe. Marie Stuart revient en Écosse en 1561, à la mort de son époux, le roi de France François II. Mais elle ne parvient pas à asseoir son autorité et la France, aux prises avec les guerres de religion, ne peut pas la soutenir. Par ses sermons, John Knox contribue à sa déposition en 1567, puis il exerce une influence considérable sur le nouveau roi, Jacques VI. Il est l’un des fondateurs de l’Église presbytérienne en Écosse, en particulier grâce à sa liturgie : The Book of common order.
Ses œuvres
Dans The first blast of the trumpet against a monstrous regiment of women (« La première sonnerie de trompette contre le gouvernement monstrueux des femmes », Genève, 1558), les femmes au pouvoir visées sont Marie de Guise, Marie Stuart et Marie Tudor qui défendent le catholicisme. John Knox est le premier en Écosse à développer l’idée d’une résistance au tyran.
Il écrit aussi The history of Reformation in Scotland, (« L’Histoire de la Réforme en Écosse », Londres, 1587).