Une idée fort ancienne
Les Chinois avaient inventé le papier dès l’an 105. Ils avaient aussi inventé la xylographie : impression grâce à une plaque de bois gravée enduite d’encre.
Au XIe siècle, toujours en Chine, apparaît la typographie utilisant pour chaque signe un caractère mobile en argile collée.
La typographie prend son essor en Corée au XIIIe siècle. Au début du XVe siècle, à Harlem, Laurent Coster fabrique des caractères mobiles en bois.
Gutenberg perfectionne la technique
Le mérite de Johannes Gutenberg (vers 1400-1468), imprimeur allemand, est d’avoir rendu facilement exploitable l’ensemble du procédé de composition typographique :
- des caractères mobiles à la fois résistants (alliage d’antimoine et de plomb) et d’obtention facile par coulée dans des moules,
- la composition du texte,
- des presses à bras.
Son associé, Peter Schoeffer, imagine de remplacer les moules en sable par des matrices en cuivre.
Gutenberg réalise la première impression de la Bible, aux « 42 lignes » en latin, à Mayence vers 1455.
Une révolution culturelle
L’invention est très vite mise en application, d’abord en Allemagne, puis dans toute l’Europe : à la fin du XVe siècle, on a imprimé environ 25 000 titres, ce qui correspond, avec des tirages à 500 exemplaires, à douze millions de livres.
Les livres imprimés sont beaucoup moins coûteux que les manuscrits. Les prix baissent. Au début de l’imprimerie, moins de 10% de la population sait lire. L’apprentissage de la lecture est stimulé par la diffusion des livres.
L’imprimerie contribue à fixer les textes et permet de répandre les idées, notamment celles des humanistes, puis celles de la Réforme. La Bible peut être lue et comprise grâce à sa traduction complète en allemand, en français et en anglais.