L'Édit de janvier
Le 17 janvier 1562 est promulgué, à l’issue d’un conseil du roi élargi, l’Édit de janvier. Il est un signe de tolérance de la part du roi, mais limité et provisoire (dans l’attente d’une décision du concile de Trente). L’édit accorde aux protestants le droit de s’assembler publiquement pour célébrer leur culte dans les faubourgs des villes et à la campagne.
Les protestants acquièrent ainsi une existence légale, quoique temporaire, ce qui n’est pas négligeable.
Le duc François de Guise et nombre de catholiques sont totalement opposés à la mise en application de cet édit.
Le massacre de Wassy
À Wassy, ville champenoise, un culte réformé est célébré le 1er mars dans une « grange » qui se trouve vraisemblablement à l’intérieur des remparts donc en contravention avec l’édit de janvier. Le duc de Guise passe, avec une escorte, dans la ville qui fait partie de ses terres. D’altercations en violence, la dispute dégénère en massacre. L’attaque de la « grange » fait une cinquantaine de morts, dont des femmes et des enfants, et plus de 150 blessés chez les protestants.
Les protestants parlent de préméditation et voient dans ce massacre le début des guerres de religion. Pour les catholiques, c’est l’attaque d’Orléans par le prince Louis de Condé, le 2 avril 1562, qui en marque le point de départ.