Les Églises catholique et luthérienne se séparent
Charles Quint considérait comme son devoir de rétablir l’unité de l’Église dans l’Empire. La voie pacifique que Melanchthon avait proposée dans la Confession d’Augsbourg ne put se réaliser. L’Empereur menaça les disciples de la Réforme de recourir à la force.
Cependant, les princes protestants et les villes impériales n’étaient pas prêts à se soumettre. En 1531, ils conclurent une alliance défensive à Smalkalde et se prononcèrent pour la Confession d’Augsbourg. Cette confession devint, contrairement à l’intention initiale, l’acte de naissance des nouvelles Églises séparées de l’Eglise romaine.
A partir de 1546, Charles Quint mit en application sa menace. Dans la guerre qui s’en suivit, les tenants de Smalkalde subirent en 1547 une défaite décisive. Malgré tout, l’Empereur ne réussit pas à éradiquer la Réforme. En 1555, il fut obligé de reconnaître, par le traité de paix religieuse d’Augsbourg, l’existence des Églises luthériennes. L’Empereur demeura le seigneur temporel du royaume, mais les princes obtinrent le droit de décider de la confession de leur Église. Depuis cette date, le royaume fut divisé également sur le plan du droit ecclésiastique.
A partir de 1555, les différences entre catholiques romains et luthériens se durcirent. Leurs échanges devinrent presque exclusivement polémiques. Rien ne pouvait plus désormais empêcher l’éclatement de l’Europe.