La Réforme rencontre une forte résistance
Les réformés minoritaires doivent quitter Limoges et se réfugier à Confolens et à Uzerches.
Même après l’Édit de Nantes il fallut attendre 1630 pour que Limoges ait un pasteur. Des églises protestantes se créent en Corrèze à Beaulieu-sur-Dordogne, Argentat et Turenne, fief des La Tour d’Auvergne, ralliés pour un temps à la Réforme. Eustorg de Beaulieu y est prédicant avant de s’exiler à Genève.
Le huguenot Colin Noylier, émailleur limousin, auteur des plaques émaillées de style grisaille illustrant le « Notre Père » de Pierre Bourguet, est l’ancêtre d’une dynastie d’émailleurs limousins qui se perpétuera jusqu’au XVIIIe siècle.
Après la Révocation, le pasteur de Turenne revient de Hollande, où il s’était exilé, pour prêcher clandestinement en France pendant six ans.
À la Révolution, le nombre de protestants limousins est infime.
Ce n’est que dans la seconde moitié du XIXe siècle que le protestantisme renaît en Haute-Vienne à Limoges, Villefavard et Madranges.