L'institution de la religion chrétienne
Œuvre maîtresse de Calvin, sans cesse remaniée tout au long de sa vie, elle se présente comme un manuel de l’enseignement chrétien.
Les ordonnances ecclésiastiques
Elles définissent l’organisation de l’Église réformée et les rapports entre l’autorité de l’Église et l’autorité civile.
Épître à Sadolet, 1539
Calvin y affronte l’un des représentants les plus prestigieux de l’Église romaine, qui tente de ramener Genève au sein de l’Église catholique. Calvin, exilé à Strasbourg, y répond en prenant l’ensemble de la chrétienté à témoin. Comme Luther, Calvin oppose la conscience individuelle à l’autorité du magistère. La mission principale de l’homme est la louange du Seigneur et non le salut de l’âme.
Petit traité de la Cène, 1541
Calvin tente de trouver une solution au différend qui divise les Églises de la Réforme. Pour lui, la présence de Jésus-Christ est réelle dans la Cène, mais c’est une présence spirituelle. La communion engage la foi des fidèles.
Traité des reliques, 1543
Ce traité recense les reliques vénérées en Europe pour prouver l’absurdité du culte qui s’y attache. À propos des gouttes de lait de la Vierge, trop nombreuses pour être authentiques :
« tant il y a que si la Sainte Vierge eût été une vache et qu’elle eût été nourrice toute sa vie, à grand peine en eût-elle pu rendre telle quantité. »
« Au lieu de chercher Jésus-Christ en sa parole, en ses sacrements et en ses grâces spirituelles, le monde, selon sa coutume, s’est amusé à ses robes, chemises et drapeaux. »
Excuse aux Nicodémites, 1544
Calvin compare les Français qui vivent leur foi réformée clandestinement à Nicodème qui est venu voir Jésus de nuit pour ne pas être repéré. (Évangile de Jean, ch. 3). Calvin dénonce cette dissimulation.