Peintre et protestant
Né en 1615, fils de Gilles, peintre du roi Louis XIII qui assure sa première formation, Louis Testelin est élève de Simon Vouet dans l’atelier duquel il se lie avec Charles Le Brun. Sa famille est protestante. On ignore dans quelles conditions Gilles qui est attesté comme catholique en 1602, s’est converti au protestantisme. Est-ce à l’occasion de son mariage ? Louis lui-même est engagé dans cette religion, comme le souligne son premier biographe Guillet de Saint-Georges. : « [il a] eu le malheur d’avoir toujours vécu dans la religion calviniste ; mais il n’avoit pas les opiniâtres emportements qui sont ordinaires aux personnes infectées de ces erreurs, et il évitoit les séditieuses controverses » (Pour mieux comprendre cette affirmation, précisons qu’elle est formulée en 1692).
Peintre à la prestigieuse clientèle
Ses engagements religieux ne nuisent aucunement à sa carrière. Il peint pour Anne d’Autriche et de nombreux établissements religieux parisiens. Toutefois, son œuvre variée et nombreuse a été largement amputée. Parmi les rares peintures subsistantes, se trouvent les deux Mays réalisés pour Notre-Dame en 1652 (Saint Pierre ressuscite la veuve Tabitha) et en 1655.
L'Académie
En 1648, Louis Testelin participe activement à la fondation de l’Académie royale de Peinture et de Sculpture auprès de son ami Charles Le Brun. L’année suivante, il est choisi comme secrétaire et, en 1650, comme professeur, fonction dans laquelle il s’investit pleinement jusqu’à sa mort prématurée, en 1655. Il est enterré au cimetière réformé des Saints-Pères. Sa veuve abjurera en décembre 1685.