Jean d’Alibert, marchand protestant orléanais à l’époque des guerres de Religion, habite une magnifique bâtisse Renaissance où se tient le marché à la volaille.
C’est dans sa maison que se tiennent les assemblées des protestants, dont la première a lieu en novembre 1564.
Construit dans les années 1560 à l’emplacement d’une maison médiévale, le logis en reprend le plan et les proportions. Le corps de bâtiment sur rue présente une façade principale haute et étroite, dotée d’une porte avec son imposte, ainsi que les petites fenêtres du cabinet au-dessus. La façade en pierre montre une ordonnance similaire des étages. Les étages sont réservés à l’habitation. La richesse de son décor témoigne de l’opulence du propriétaire qui occupe plusieurs fonctions importantes à l’époque où la Réforme s’est implantée à Orléans : arcs en plein-cintre, baies géminées, pilastres et cartouches. Au rez-de-chaussée, une boutique et un couloir latéral profonds donnent sur une petite arrière-cour. La maison abrite aujourd’hui un commerce.