Leur but était de créer une association de femmes chrétiennes que « la foi amènerait à se faire servantes du Seigneur, pour toute œuvre qu’Il lui plairait de leur confier ».
La vie de la communauté s’articula autour d’un « règlement intérieur », prenant en compte la sainteté absolue de Dieu, l’injustice du monde, la croissance de l’Eglise, et se consacra à l’enseignement, à la protection des « filles repenties », et à l’appui religieux pour tous.
La création de la communauté des diaconesses n’alla pas sans résistance de la part des Eglises protestantes. L’idée de vœux : pauvreté, obéissance, célibat ; celle d’engagement de ces femmes – de leur vie et de leurs biens -paraissait contraire à la liberté inconditionnelle de la personne sous le regard de Dieu.
Mais pour les diaconesses le choix monastique et la vie communautaire, sont une confirmation que le baptême est le sceau unique et suffisant du pardon de Dieu et de la grâce du salut.
La communauté des diaconesses de Reuilly a rapidement grandi : il y avait une trentaine de sœurs à la fin du XIXe siècle ; il y en a plus de 100 au début du XXIe siècle, réparties en 15 communautés en Europe, en Afrique et en Polynésie.
La nécessité de lieux différents pour le service hospitalier d’une part, pour une vie de silence et de retraite d’autre part s’est imposée dès 1970. L’essentiel de la communauté de Reuilly déménage alors à Versailles où s’installe la maison mère proche de laquelle fut construit l’hôpital de Claire Demeure.
La maison de la rue de Reuilly a été considérablement agrandie : c’est maintenant un hôpital, l’hôpital des diaconesses, auquel s’est adjointe une école d’infirmières.
Dans la rue contiguë à la rue de Reuilly, 43 rue du Sergent Bauchat, se trouve la Maison de retraite protestante de la Muette, maintenant reprise par les diaconesses.