La sœur du roi
Marguerite est la fille de Charles d’Orléans, duc d’Angoulême, et de Louise de Savoie. Elle est la sœur de François Ier sur lequel elle exerce toute sa vie un grand ascendant. Elle joue ainsi un rôle politique important à la cour du roi.
Elle épouse Charles, duc d’Alençon, en 1507. Veuve en 1525, elle se remarie en 1527 avec Henri d’Albret, roi de Navarre. Sa fille, Jeanne d’Albret, est la mère d’Henri de Navarre, futur Henri IV.
Une femme de lettres
Marguerite occupe une place de choix dans la vie culturelle de son temps, grâce à sa grande culture et son intarissable besoin d’apprendre (elle connait le grec, le latin et l’italien). Son rayonnement intellectuel est considérable et fait de son château de Nérac un centre distingué de l’humanisme.
Comme nombre d’humanistes de son temps, elle est sensible aux idées nouvelles. Elle protège de nombreux protestants et les accueille à sa cour.
Dès 1517, elle se lie avec Lefèvre d’Étaples et Briçonnet, évêque de Meaux. Comme eux, elle se rapproche de la Réforme, sans pour autant rompre avec l’Église.
Son œuvre poétique la place au premier rang de la littérature de son temps. Ses poésies rassemblées sous le titre de Marguerites de la Marguerite des princesses, sont éditées à Lyon en 1547. Son œuvre la plus connue est l’Heptameron, recueil de contes à l’imitation du Decameron de Boccace.