Né dans une famille protestante, Max Weber est connu d’un large public pour avoir mis en relation le développement du capitalisme moderne, fondé sur l’organisation rationnelle du travail (ainsi que sur l’appât du gain) et la conduite de vie ascétique de l’entrepreneur protestant.
C’est là une analyse originale d’un fait qui, mis en évidence par un certain nombre d’enquêtes statistiques, restait peu compréhensible : était-ce une simple coïncidence ou une véritable dynamique sociale ?
Les formes de croissance économique étaient-elles vraiment différentes en pays catholiques et en pays protestants ? Formé au droit, à l’économie et à l’histoire, Max Weber a enseigné à l’université de Strasbourg et à celle de Heidelberg mais, peu à l’aise dans l’enseignement, il a consacré l’essentiel de son temps à la recherche.
Cela lui a permis de construire des outils conceptuels pour la sociologie, notamment celui de type idéal, celui de disposition d’esprit qui lui est associé, ainsi que l’imputation causale singulière qui en découle. Il s’en est servi pour montrer la nature des liens entre protestantisme et capitalisme. En l’occurrence, le renouveau apporté par la Réforme à la conception du salut des hommes a joué un rôle important dans l’appréciation du « bien agir ».
Parmi les écrits de Max Weber, outre l’œuvre qui l’a rendu célèbre, L’éthique protestante et l’esprit du Capitalisme, on peut citer Sociologie des Religions et Le savant et le politique.