Le premier temple de Nîmes, la cathédrale Saint-Castor
En 1561, le réformateur Pierre Viret célèbre le culte de Noël dans la cathédrale Saint-Castor qui sera le premier lieu de culte des réformés.
Le 15 janvier 1562 a lieu un culte officiel des réformés avec 8 000 communiants. L’intérieur de la cathédrale est réaménagé pour les protestants qui abaissent la chaire, installent des bancs et un parquet. Démolie deux fois au cours des guerres de religion, la cathédrale sera rebâtie en 1646. À la Révocation, de nombreux huguenots seront exécutés devant la cathédrale. De cet édifice subsistent la tour, les mâchicoulis du XIVe siècle, le clocher du XVe siècle.
Le temple de la Calade
Charles IX et sa mère Catherine de Médicis passent à Nîmes en 1565. Les députés réformés présentent leur cahier de doléances. Charles IX accorde deux terrains pour construire le temple de la Calade.
L’édifice est un grand rectangle de 30 m de long sur 48 m de large, conçu pour 5 000 fidèles. Il ouvre sur la place de la Calade par une grande porte seul vestige de l’ancien temple. Au-dessus de cette porte figurait, une inscription dans la pierre « C’est ici la maison de Dieu, c’est ici la porte des cieux ». Effacée en 1795, elle sera reproduite au tympan du petit temple, ancienne chapelle des Célestins, affectée au culte en 1793.
À l’intérieur, des galeries sont soutenues par des voûtes en arceau comme aux temples de Viala et de Collet-de-Dèze.
En 1685, le temple est démantelé à la révocation de l’édit de Nantes. Les pierres des ruines sont utilisées au XVIIIe siècle par des religieux pour construire une école. Ils remploient la porte d’entrée. La cloche est vendue 1 000 livres à la commune voisine de Calvisson (toujours à la mairie de cette commune).
Le temple Saint-Marc
En 1601, une poutre du temple de la Calade semblant prête à céder, un second temple est construit. Édifie en 1610, le petit temple Saint-Marc était situé dans la Grand Rue, face à la rue Trélis. Il sera démoli en 1663.
Le Petit Temple (des Ursulines)
Au cours du XVIIIe, bien des jeunes filles protestantes ont été contraintes à la conversion par les Ursulines dans la chapelle et le couvent construits entre 1714 et 1718.
À la Révolution, la chapelle et le couvent des Ursulines sont vendus comme biens nationaux. La chapelle est acquise par un protestant. D’abord prêtée au culte, elle deviendra propriété de la communauté réformée en 1831.
Le Grand Temple (des Dominicains)
Dès 1787, grâce à l’intervention de Rabaud Saint-Étienne, la liberté de conscience est rétablie. En 1791, la communauté protestante loue la chapelle du couvent que les Dominicains avaient fait construire en 1714 sur les ruines du château royal, dans le style baroque. Devenue bien national sous la Révolution, la chapelle sera acquise lors d’une vente aux enchères en 1803 par le consistoire réformé de Nîmes.
La façade actuelle date de 1843.