L'illustre défenseur de Belfort
Né à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), élève à Toulouse, Poitiers et Paris, il entre à l’École polytechnique en 1842. Devenu officier, il participe en 1849 à l’expédition de Rome qui choque ses convictions protestantes et socialisantes (en décembre 1848, lors de l’élection présidentielle, il vote pour Ledru-Rollin). Il participe à la guerre de Crimée, où il est blessé, connaît différentes affectations, notamment en Algérie (il est alors conseiller presbytéral de la paroisse de Blida). Il s’illustre au siège de Belfort de 1870-1871 : gouverneur de la ville, il la défendit avec tant de vigueur de novembre 1870 à février 1871 qu’après la victoire de la Prusse, Belfort resta française.
Élu député du Haut-Rhin en février 1871, il démissionne dès le mois de mars en raison du vote qui acceptait la cession de l’Alsace Lorraine à l’Allemagne. Dès juillet 1871 il est réélu dans trois départements. Battu lors de la désignation des sénateurs inamovibles en décembre 1875, il est élu député de Paris en 1876 et réélu en 1877.
Protestant convaincu, il restera toute sa vie un ferme partisan de la théologie libérale. En 1872, lors des élections presbytérales de l’Église réformée de Paris, il est candidat sur la liste libérale, mais il n’est pas élu. Il sera délégué au Synode général de l’Église réformée de 1872, où il défend les positions des libéraux votant en particulier contre la Déclaration de foi proposée par les évangéliques.