Le temple du Petit-Quevilly, une architecture régionale originale
De graves répressions sont imposées dès 1562 : plus de 600 victimes sont dénombrées à Rouen, précédant la Saint-Barthélemy. L’Édit de Nantes (1598) ramène le calme et permet la construction d’un temple à l’extérieur de la ville, au Petit-Quevilly.
Hors des murs, comme le voulait l’Édit de Nantes, le temple du Petit-Quevilly s’élève sur plan centré. Il se présente sous forme d’un dodécaèdre de près de 30 m de long sur 22 m de hauteur maximale, éclairé par 60 doubles fenêtres carrées, surmonté d’une lucarne, sur chaque pan. Construit à partir de 1600, il est achevé en 1601.
Les murs de l’édifice, montés sur une base solide, étaient construits en brique et pierre, avec colombages, comme le temple construit à la même époque à Dieppe par les protestants.
Un chef d'œuvre d'acoustique
À l’intérieur, aucun pilier : toute la charpente est en bois et repose sur une clé centrale.
Tout autour, une galerie à triple étage, des bancs au centre et sur les douze côtés, font converger les fidèles vers la chaire du pasteur et permettent d’accueillir un nombreux public.
En 1685, à la Révocation, le temple du Petit-Quevilly est détruit.