Le Temple neuf
Dans la ville et les vingt villages constituant la principauté qui ne sera rattachée à la France qu’en 1642, entre la Meuse, les frontières de Belgique et du Luxembourg, de nombreux protestants s’installent ou se réfugient après la Saint-Barthélemy.
Le culte est d’abord célébré à l’hôtel-Dieu Mirbrych (disparu) puis au premier étage de la halle. L’église catholique de Saint-Laurent (détruite en 1799) sert à des services de simultaneum. En 1593, le duc et sa femme décident de faire construire un grand temple dit le Temple neuf.
L’édifice se présente comme un grand rectangle à angles coupés. La charpente est soutenue par six colonnes latérales. Sur chaque travée sont édifiées des tribunes à demi surélevées. L’édifice est éclairé par quatre grandes baies vitrées. La chaire occupe le centre de la nef. Un petit clocheton et une tour à horloge surmontent le chevet.
En 1642, Sedan est rattaché à la France : le temple est transformé en église catholique. Un chœur et deux chapelles latérales lui sont ajoutés : elle devient l’église Saint-Charles.
Les cultes étant interdits pendant 100 ans, les cultes de simultaneum dans l’église Saint-Laurent sont abandonnés.
Ce n’est qu’en 1803 que Napoléon remettra aux protestants l’église du Couvent des Filles de la Propagation de la Foi, construit en 1669, qui servait de prison pour les jeunes filles réformées à partir de 1669, et deviendra alors le temple protestant jusqu’en 1896.
le Temple Goulden
L’église du Couvent des Filles de la propagation de la Foi construite en 1669, où les jeunes filles protestantes étaient emprisonnées, est remise par Bonaparte aux protestants et devient en 1803 temple protestant jusqu’en 1896. Elle sera alors démolie par le pasteur Goulden qui fera édifier le temple actuel en style romano byzantin.