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17 septembre 1577 : Édit de Poitiers
Automne 1578 : Voyage de Catherine de Médicis dans le Sud-Ouest
28 février 1579 : Traité de Nérac
29 novembre 1579 : Prise de La Fère par Henri de Condé
Mai 1580 : Henri de Navarre s’empare de Cahors. L’Assemblée protestante de Montauban le reconnaît comme « protecteur ». Siège de La Fère, Henri de Condé s’échappe pour regagner l’Allemagne
26 novembre 1580 : Traité de Fleix qui confirme les édits de Nérac et Poitiers
Temps de paix
Dans beaucoup de places, l’édit de pacification n’est pas appliqué : les chambres mixtes ne sont pas rétablies, les lieux de culte ne sont pas accordés, toutes les ligues ne sont pas dissoutes. Afin d’affermir la paix, Catherine de Médicis entreprend un nouveau voyage, pour rencontrer les différents partis, les principaux personnages, les gouverneurs.
Á l’automne 1578, elle se dirige vers le Sud-ouest et rencontre le roi de Navarre qui a réuni les députés des églises du Languedoc. Á l’issue de négociations, le traité de Nérac signé le 28 février 1579 précise les conditions de la paix. Les protestants peuvent construire des temples dans les lieux où le culte est autorisé, une quinzaine de villes (au lieu de huit) leur sont attribuées pour une période de six mois.
Les négociations se déroulent au milieu de fêtes, d’intrigues galantes, d’où son nom de « guerre des amoureux ». « C’est à cause des intrigues amoureuses de Marguerite de Valois que les hostilités ont repris », selon Agrippa d’Aubigné.
Temps de guerre
Cette septième guerre n’a pas l’ampleur des précédentes. En novembre 1579 le prince Henri de Condé s’empare de La Fère en Picardie dont il est gouverneur, mais où il n’est pas obéi par les catholiques. Les troubles recommencent en Dauphiné et en Provence ravagée par des bandes de pillards. En avril 1580, Henri de Navarre – alors chef du parti protestant depuis 1576 – s’oppose aux provocations du maréchal de Biron, lieutenant-général de Guyenne, et prend possession de la ville de Cahors après une bataille de trois jours, où son courage se déploie, dans un combat loyal, sans pillage. Mais le peuple huguenot et ses notables ne suivent pas, les troupes royales reprennent l’avantage. Henri de Navarre est enfermé dans Cahors, Henri de Condé dans La Fère d’où il s’échappe pour regagner l’Allemagne, François de Lesdiguières est vaincu en Dauphiné.
Quelques conflits sporadiques ont encore lieu jusqu’à la signature du traité de Fleix, le 26 novembre 1580, qui confirme l’édit de Poitiers. Les places de sûreté protestantes doivent être rendues dans un délai de six ans. Cette septième guerre paraît à beaucoup comme dérisoire, motivée par des intérêts et rivalités de personnes.
Septième guerre de Religion (1567-1568)