Le plus fidèle compagnon d'Henri IV
Issu d’une famille protestante du nord de la France, Maximilien de Béthune échappe très jeune au massacre de la Saint-Barthélemy (1572), caché par ses professeurs au collège de Bourgogne.
Très tôt il entre dans l’entourage d’Henri de Navarre, le futur Henri IV. Il le suit lorsque celui-ci parvient à s’échapper de la cour en 1576. En 1590 il est grièvement blessé à la bataille d’Ivry lors de la huitième guerre de religion.
De l'homme de guerre à l'homme politique
Dès l’avènement au trône d’Henri IV, Maximilien de Béthune joue auprès du roi un rôle politique de premier plan et commence une carrière d’homme d’état : conseiller d’État, membre du Conseil du roi, surintendant des bâtiments royaux et surtout surintendant des finances en 1596. Il pratique une gestion rigoureuse des deniers publics, il poursuit les abus et les prodigalités et réduit les impôts (taille). Il soutient l’agriculture en proclamant que « labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France ». Il encourage les efforts d’Olivier de Serres pour l’élevage du ver à soie. Son œuvre est considérable pour le redressement économique de la France, épuisée par les guerres de religion.
Il ne critique pas le roi pour son abjuration mais ne l’imite pas. En 1599, il obtient la charge de grand maître de l’artillerie.
Henri IV crée pour lui en 1606 le duché-pairie de Sully.
Le temps de la retraite
La carrière politique de Sully se termine avec l’assassinat du roi en 1610.
Il est fait maréchal de France par Louis XIII en 1634. Il laisse des mémoires : les Économies royales.