L’initiative en revient au pasteur Charles Wagner, né en 1852, mort en 1918, qui a été un apôtre infatigable du Protestantisme libéral. Le président des Etats-Unis, Théodore Roosevelt ayant lu l’un des livres du pasteur, La vie simple, il l’avait invité à lui rendre visite à Washington, lui donnant aussi toutes les facilités pour faire une tournée d’évangélisation aux Etats-Unis. Les fonds recueillis ont permis la construction du temple.
Le bâtiment s’inspire de l’esthétique des grands magasins : recherche d’espace et de lumière, verrières colorées, colonnettes soutenant une galerie occupant le moins d’espace visuel possible. Le Foyer de l’Âme ne devait pas « faire église » tout en gardant un caractère sobrement cérémoniel, de manière à se montrer ouvert aux libres penseurs comme aux croyants. On trouve à l’entrée l’inscription suivante : « Ici on enseigne l’humanité ».
La construction de l’orgue a été confiée à Cavaillé Coll. L’instrument, achevé en 1907, a été remplacé en 2009 par un orgue Blumenroeder, particulièrement adapté à l’exécution des œuvres de Jean-Sébastien Bach.
Les successeurs de Charles Wagner ont souhaité entourer, la chaire, très massive, et la table de communion, d’une barrière en bois. Ils ont aussi installé des fonds baptismaux, un lutrin et, au-dessus de la chaire, une croix latine.
Le temple comporte un grand nombre de places assises, ce qui était juste suffisant au temps du pasteur Wagner dont les prédications attiraient énormément de monde.
La paroisse réformée du Foyer de l’Âme, est depuis son origine une paroisse du protestantisme réformé́ libéral. Depuis 2013, la paroisse est rattachée à l’Eglise protestante unie de France.