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L’éducation dans le monde protestant
de la Réforme à la Révolution

Abraham Bosse, Le maître d'école

Dès le début de la Réforme, une place importante a été réservée aux apprentissages de la lecture et de l’écriture, outils nécessaires à une instruction religieuse fondée sur la lecture de la Bible.

Très vite, le monde protestant a encouragé le développement d’un enseignement technique exigeant qui prend toute sa place à côté de l’enseignement de la philosophie, de celui des humanités et de la théologie.

Au XVIe siècle, l’éducation est l’une des priorités des humanistes et des réformateurs (Luther, Melanchthon, Calvin, Bucer, Rabelais, Montaigne). Luther confie cette responsabilité aux familles et aux autorités civiles. Melanchthon rédige, comme d’autres humanistes, des traités d’éducation et des manuels d’apprentissage.

A Strasbourg, le réformateur Martin Bucer crée un établissement où sont enseignées les Humanités. C’est le premier « gymnase » ou lycée. Dès son passage à la Réforme, la ville de Genève crée un collège.

En France, la lecture et l’écriture se diffusent vite dans les milieux réformés. « C’est la Réforme qui s’est passionnée pour l’instruction du peuple. Elle a voulu que tout homme sût lire, et quel livre? Celui où elle même puisait la vie (Jean Jaurès, 1911) ».

Après la signature de l’Edit de Nantes, les protestants sont autorisés à entretenir des écoles dans les villes où le culte réformé est reconnu. Une grande attention est donnée à l’instruction religieuse. La théologie, la philosophie, les humanités, ainsi que le droit sont enseignés dans des Académies. Celles de Saumur et de Montauban sont célèbres.

Tous ces établissements ont été fermés après la Révocation de l’Edit de Nantes.