Philosophe et théologien
Après des études à Paris et en Italie, il se fixe à Paris, où il enseigne la philosophie au collège du cardinal Lemoine.
Ses premiers ouvrages commentent la philosophie d’Aristote. En même temps, vers 1508, il se consacre à la théologie et à la Bible. Il écrit des Commentaires sur les Épîtres de Saint-Paul en 1512 qui influencent Luther, et des Commentaires sur les quatre Évangiles en 1521.
En 1520, il est à Meaux auprès de l’évêque dont il devient le vicaire général. Il fonde le cénacle de Meaux qui préconise la prédication de l’Écriture dans les paroisses.
La traduction de la Bible
Lefèvre d’Étaples entreprend la traduction en français du Nouveau Testament à partir de la Vulgate en latin, en commençant par les Épîtres et les Évangiles. La traduction complète du Nouveau Testament paraît en 1524.
L’engouement pour cette traduction qui permet de comprendre les lectures faites en latin pendant la messe favorise la propagation des idées de Luther.
Les docteurs de la Sorbonne considèrent que la traduction en français de la sainte Écriture ne doit pas être tolérée dans le royaume très chrétien : le Nouveau Testament de Lefèvre d’Étaples est brûlé par décision de justice. Lefèvre doit à la protection du roi de ne pas être poursuivi. Il se réfugie pourtant à Strasbourg en 1525.
Retour en grâce et retraite à Nérac
Rappelé par François Ier, Lefèvre d’Étaples rentre en France en 1526 et devient précepteur des enfants du roi.
En 1530, il se retire à Nérac auprès de Marguerite d’Angoulême et termine la traduction complète de la Bible.
Il a toujours voulu être d’une fidélité absolue à l’esprit et à la lettre des Écritures. Il est réformiste sans devenir réformateur.