Politique et religion
Citons tout d’abord Benjamin Constant de Rebecque (1767-1830) qui quoique né au XVIIIe siècle, a accompli la majeure partie de sa carrière d’homme de lettres et d’homme politique au XIXe siècle. Il est né à Lausanne dans une famille d’ascendance huguenote, réfugiée dans le canton de Vaud à la suite de la Révocation de l’édit de Nantes. De tous ses talents multiples (il a été à la fois un homme politique, un moraliste, un critique littéraire, un romancier), nous retiendrons ici celui d’historien des religions.
Germaine de Staël (1766-1817), romancière et essayiste, est la fille du genevois Jacques Necker, ministre de Louis XVI. Elle a été élevée dans le protestantisme et tenait à sa religion. Son œuvre charnière entre l’esprit des Lumières et le Romantisme naissant a eu un retentissement considérable.
François Guizot (1787-1874), homme politique et historien. Défenseur du libéralisme français, il était favorable à une monarchie constitutionnelle. Ses publications sont innombrables : outre les ouvrages d’histoire, il a publié de nombreux discours, essais ou études sur des sujets de société, de politique ou de religion.
Les théologiens
Charles Wagner (1852-1918), pasteur luthérien, puis réformé a écrit de nombreuses œuvres de spiritualité, typiques du protestantisme libéral, dont La Vie simple.
Edmond de Hault de Pressensé (1824-1891), pasteur, homme politique, historien de l’Eglise chrétienne, est une figure importante du protestantisme français au XIXe siècle par la qualité et la diversité de ses dons et de ses engagements. Il a dirigé la Revue chrétienne depuis 1854, écrit une Histoire des trois premiers siècles de l’Eglise chrétienne et de nombreux traités, études et essais théologiques ou philosophiques.
Eugène Ménégoz (1838-1921)
Théologien luthérien, il est le chef de file de l’école symbolo-fidéiste.
Albert Réville (1826-1906)
Chef de file du protestantisme libéral, il fut le premier titulaire de la chaire de l’histoire des religions au Collège de France (1880).
Samuel Vincent (1787-1837)
Né à Nîmes, Samuel Vincent est pasteur et écrivain. Il est l’un des grands initiateurs du courant libéral en France. Pour lui, liberté spirituelle et libre examen vont de pair. Une phrase de lui est souvent citée : « le fond du protestantisme, c’est l’Évangile ; sa forme, c’est la liberté d’examen ». Il s’intéressait à l’organisation ecclésiastique.