Une soumission idolâtre au roi
Après la paix d’Alès (1629), les protestants n’ont plus de parti politique : ils se trouvent soumis au bon vouloir du roi sans aucune autre garantie que sa parole de respecter l’édit de Nantes.
Toutefois, contrairement à la période du début du règne de Louis XIII (1610), ils font majoritairement confiance au roi s’inspirant en cela de la doctrine de Luther et de Calvin selon laquelle le pouvoir est transmis directement de Dieu au prince. Ils reconnaissent le droit divin du souverain.
Sous le règne de Louis XIV les théologiens réformés s’affirment plus loyaux à la monarchie que les catholiques. Ainsi pendant la Fronde (1649-1653), les protestants restent fidèles au roi.
L’exagération du droit divin du souverain, poussée jusqu’à l’extrême par certains, dénature la théologie de Calvin et confine à l’idolâtrie. Ainsi en 1656, les délégués des Églises réformées s’adressent au jeune roi Louis XIV : « Nous avons dans la politique la même pensée que dans la religion. Nous croyons qu’un sujet ne peut jamais rien mériter de son souverain. »
Des conséquences néfastes
Cet état d’esprit conduit les protestants réformés à se soumettre aux décisions royales, et à ne pas se révolter quand leurs temples sont menacés de destruction. Il durera même chez certains jusqu’après la révocation de l’édit de Nantes en 1685.