Né à Noyon en Picardie en 1509, le jeune Calvin arrive à Paris en 1522 pour y poursuivre des études humanistes. Il fréquente d’abord le collège de la Marche, où il reçoit l’enseignement de Mathurin Cordier, grammairien célèbre. Ce collège était situé au bas de la rue de la Montagne Sainte-Geneviève, rue Clovis.
Du Collège de la Marche, Calvin passe au collège Montaigu de 1523 à 1527 où il aurait été, semble-t-il, externe. Il aurait logé dans une maison que l’on peut voir à gauche de la façade de l’Église de Saint-Étienne du Mont à l’intérieur de laquelle se trouvent les pierres tombales de Pascal et de Racine.
En 1528, au moment où Calvin quitte le collège Montaigu, Ignace de Loyola s’apprête à y compléter sa formation jusqu’à présent plutôt militaire. Ignace de Loyola, né en 1491 et mort en 1556, a fondé la Compagnie de Jésus, reconnue par le Pape Paul III en 1540, dont il a été le premier Supérieur général. On peut lire sur la façade de la Bibliothèque Sainte-Geneviève les noms de tous les personnages illustres qui ont fréquenté le collège Montaigu.
Calvin poursuit ses études à Orléans, où il apprendra le droit sous la direction de Pierre de l’Estoile, et à Bourges. Lors d’un second séjour à Paris, Calvin fréquente le collège Fortet, situé au 21 rue Valette, anciennement rue des Sept-Voies, dont il ne reste qu’une tour hexagonale, seul vestige de l’ancien collège.
En 1532, il revient à Paris, rue Saint-Martin, chez son compatriote picard Étienne de la Forge. En 1533, il adhère pleinement aux idées de la Réforme et le montre en donnant la communion, alors qu’il n’est pas membre du clergé. Mais, en 1534, après l’affaire des Placards, écrits contre la Messe qui ont été affichés dans des lieux publics et jusque dans les appartements de François Ier à Amboise, Calvin doit quitter précipitamment Paris. Il regagne Noyon, pour aller par la suite à Bâle, puis à Genève.
Nombreuses étaient les boutiques des imprimeurs dans le quartier latin, notamment rue Jean de Beauvais ou rue Saint-Jacques. Leur rôle a été considérable dans la diffusion des textes anciens et bibliques qui ont permis la propagation des idées de la Réforme. En 1545 Robert Éstienne a édité une Bible dont les annotations savantes ont été considérées comme hérétiques, ce qui lui valut des ennuis et l’amena à s’installer à Genève avec toute sa famille.
Sur la place du Panthéon, prendre, le long du lycée Henri IV, la rue Clotilde. Tourner à gauche dans la rue Lhomond. A 300 mètres sur la gauche, se trouve la rue Jean Calvin.
Jean Calvin est né à Noyon en 1509. Son père, qui était le notaire de la cathédrale, fut excommunié pour des raisons politiques. Au cours de ses études, il découvre les idées de la Réforme, répandues en France par des prêcheurs luthériens itinérants, et développées grâce aux traductions de la Bible en français. Il s’attache au principe théologique de la justification par la foi et du salut par la grâce. De Genève où il a dû se réfugier, il dote les communautés réformées en France, d’une organisation, d’un catéchisme, d’une liturgie. Calvin a écrit des ouvrages de théologie : l’Institution chrétienne paraît en 1536 et a été plusieurs fois corrigée et rééditée de son vivant. Il a écrit beaucoup de sermons. Il a encouragé les responsables locaux du mouvement de réforme en France en leur écrivant un grand nombre de lettres. Il est mort à Genève en 1564.